Donald Trump vient de faire un joli pied-de-nez à Carl Icahn. On le sait, les affaires « The Donald » ne sont plus aussi florissantes que par le passé et les  dorures se sont ternies, mais il reste un farouche adversaire quand il s’agit de protéger ses actifs. Donald Trump l’a emporté en justice face à Carl Icahn pour le contrôle des trois hôtels-casinos qui portent son nom à Atlantic City. Associé à un groupe de créanciers obligataires, Trump conserve le contrôle de Trump Entertainment Resorts et de ses trois sites, le Trump Taj Mahal, le Trump Plazza Hotel et le Trump Marina. Un tribunal des faillites a confirmé en justice le bienfondé du plan de reprise de 225 millions de dollars porté par Trump et consorts. Trump Entertainment Resorts sort ainsi pour la troisième fois de la protection de la loi sur les faillites. Et on imagine que Donald espère bien que cette fois-ci sera la bonne !

« Trump », un nom en or massif

Donald Trump n’apporte qu’une seule chose dans l’accord : son nom. Le juge a en effet estimé que la « marque Trump » représentait « plusieurs millions de dollars » et que l’homme d’affaires n’avait en conséquence pas d’obligation supplémentaire. L’affaire est un revers non-négligeable pour Carl Icahn, qui avait acquis la bagatelle de 486 millions de dollars de créances hypothécaires pour emporter l’ensemble. Dans le cadre du plan défendu par Trump, les casinos doivent recevoir un afflux massif de capital qui permettra de ramener la dette de 1,4 milliard à 334 millions de dollars, assurent Ivanka Trump, vice-présidente de la compagnie de son père, et Mark Juliano, Pdg du groupe de jeux. Les casinos Trump génèrent environ un cinquième des revenus du jeu à Atlantic City. Mais la situation n’est pas rose : l’industrie a été gravement touchée par la crise financière et les quelques flambeurs qui restaient ont changé leurs habitudes pour préférer les tables de Pennsylvanie, de New York ou du Connecticut.